mardi 22 mai 2018

Les Oubliés d’Ushtâr

Ushtâr, planète-océan des confins. Lorsque, après une guerre aussi brève qu’inégale, le Gouvernement tombe aux mains du régime autoritaire et ultra-patriarcal d’Albâr, Gul-Yan n’a d’autre choix que de fuir avec les autres Infants. Objectif : sauver la Gemme de Vie, dépositaire de la mémoire de son peuple. Mais cette évacuation ne se déroule pas comme prévu…
Dans les méandres d’une cité à moitié engloutie, la traque commence. Or, rien n’arrête les Nadjams, ces soldats programmés pour tuer. Rien, sauf peut-être l’Arme-Vie. Mais celle-ci n’est-elle pas une simple légende ?
Les Oubliés d’Ushtâr
Émilie Querbalec 2018

Merci à Nats Éditions.

Je pense que ma chronique va être difficile à écrire : Les Oubliés d’Ushtâr est de ces livres qu’il est bon de lire et d’apprécier, mais dont il est difficile de parler, tant chacun aura sa propre interprétation de l’histoire. Lorsque j’ai terminé ma lecture, je me suis dit que c’était bien. Juste ça. En y réfléchissant ensuite, je me rends compte que ce roman présente des aspects tellement inédits qu’on ne peut pas y être indifférent.

L’univers des Oubliés d’Ushtâr prend place dans une galaxie très, très lointaine… OK, j’arrête, je m’emballe ! Mais c’est vrai, en soi, car on est dans un autre monde, sur d’autres planètes, dont chacune a ses propres règles de vie et son histoire. Albâr est une planète de machos considérant que la femme n’est rien d’autre qu’un esclave et qu’il ne faut même pas que les hommes la touche ; Ushtâr a une religion particulière avec les porteurs de Gemmes, dont l’un d’eux porte la Mémoire de tous les anciens porteurs.

Dans ce cadre très particulier qu’il faut appréhender petit à petit, au fur et à mesure de la lecture, on découvre de nombreux personnages, comme l’Infante Gul-Yan, la Matria, le rangka Joon One, l’Oublié Ilânn… J’avoue qu’au début je mélangeais un peu les noms, car il y a beaucoup de personnages mais, très vite, j’ai pu les situer dans leur rôle respectif, et les événements, qui s’enchaînent naturellement, permettent de comprendre leurs actions et leurs objectifs.

Le style très fluide nous donne aussi envie de continuer à découvrir les secrets de ce monde et de comprendre tous les rouages politiques qui le font tourner. D’ailleurs, il est quand même étonnant de voir la direction prise par Émilie Querbalec dans ce texte, qui est un compromis que notre moralité pourrait ne pas accepter.

Ce texte est donc vraiment surprenant et agréable à lire. Quiconque aime la science-fiction et découvrir des univers complètement différents du nôtre appréciera ce roman.

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