mercredi 20 septembre 2017

Défaillances

Une petite fête entre amis, un soir d’été caniculaire. May et son mari ont invité leurs proches. Ce qui devrait être un moment agréable, quelques heures de détente et de partage, se transforme rapidement en chaos et en catastrophe…
Disparitions, accidents, trahisons, règlements de comptes ponctuent une soirée qui se révèle très pénible, avec, en filigrane, cette question : qui va mourir ? Ou plutôt : qui est mort ?
L’amant de sa petite sœur Alice, que May n’a aucune envie de voir chez elle ? Le mari adultère, qui a eu le culot d’inviter sa maîtresse ? Le copain insupportable, qui fait la morale à tous entre deux crackers ? La célibataire qui oublie sa solitude dans des excès de drogue ? Le dragueur impénitent ?
Défaillances
Marie-Pierre Bardou 2017

Merci à SimPlement et aux Éditions Hélène Jacob.

Le résumé de ce titre m’avait assez séduite, mais pas au point que je m’y arrête. C’est en lisant la chronique d’une copinaute que j’ai eu le déclic : l’histoire met en scène un mort et est en partie racontée du point de vue d’un chat. Je ne pouvais que craquer, non ?

Au final, je suis un peu mitigée sur certains points, mais j’en ai bien aimé d’autres. D’abord, l’histoire dans sa globalité. Elle est bien réfléchie et met en scène une situation qui, somme toute, pourrait arriver à tout le monde, et n’importe quand… quoique peut-être pas avec une finalité telle que celle-ci. Mais le lecteur a la possibilité de s’identifier à un ou plusieurs personnages, car ils ont chacun leur histoire, leur passif, leurs problèmes. Il fallait bien ça pour mettre en place un drame si bien trouvé et choisi.

Ce que j’ai aussi apprécié, c’est la mise en place de cette scène de début, avec ce corps dans cette baignoire, que l’on ne reverra qu’à la fin pour nous expliquer ce qu’il en est réellement. Et évidemment, le point de vue adopté par le chat, qui avec son attitude tout égoïste critique les actions des personnes qui l’entourent car, ô trahison, elles ne pensent pas à remplir sa gamelle de croquettes ou lui piquent son coussin préféré.

Ce que j’ai un peu moins aimé, c’est la gestion de la temporalité. Pour le début, je m’y attendais, et cela permet en effet de mettre en place cette tension et cette envie de savoir ce qu’il va advenir au cours de cette soirée. Mais, ensuite, j’ai eu l’impression d’être baladée dans le temps et les personnages, et j’étais parfois désarçonnée car je n’arrivais plus à me situer, et ça m'a quand même perturbée pendant un bon moment… Peut-être que des indicateurs temporels auraient pu aider à mieux visualiser les événements.

Mais hormis ça, je salue le rythme, très bien dosé et qui donne envie de poursuivre jusqu’au bout, ainsi que le final de ce livre : je n’ai rien vu venir ! Et ça c’était vraiment sympa !

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